

Lui,
c’est Alfred CADIER, né à Blois en 1847, seul
garçon parmi ses trois sœurs, pasteur tout récemment
consacré dans sa petite paroisse d’Osse en vallée
d’Aspe, département des Basses-Pyrénées.
Son père, Alphonse CADIER est pasteur, sa mère
Mary PORCHAT est morte alors qu’il avait 6 ans. Alphonse
CADIER se remariera avec Laure BONTEMPS en 1855 et aura avec elle
six autres enfants. Les CADIER, originaires
d’Asnières les Bourges dans le Cher, se sont
installés en Béarn en 1858 après la
nomination d'Alphonse comme pasteur de Pau.
Elle,
c’est Helen BOST. Helen sans « e » car
écossaise comme sa mère Mary BOST, née CAVE
et originaire des îles Bourbon. Elle est née à
Glasgow en 1850 et a fait des études qui l’ont
amenée à être institutrice. Son père,
Ami BOST junior, est français d’origine Suisse.
C’est un homme d’affaires. Dans une fratrie de "9
frères ayant chacun une sœur" (ce qui fait 10
tout juste) il est l’exception puisque tous ses frères
sont pasteurs comme leur père Ami senior. Il est mort
alors qu’Helen avait 14 ans.
Ils se
sont connus à Pau où la jeune fille faisait des
séjours en vacances chez ses grands parents BOST et
venait, en voisine, chez les CADIER. Ils se sont mariés le
22 avril 1873 à Ayr en Ecosse, dans la maison que venait
de faire construire la mère de la mariée Mary BOST,
Belair Villa. Installés dès leur
mariage à Osse, ils ont habité la maison Mirassou
Bile où sont nés leurs 2 aînés: George
en 1874 et Mary en 1875. Dans le presbytère protestant
bâti par leurs soins en 1876 sont nés Henri en 1877,
Albert en 1879, Edouard en 1881, Charles en 1882, Ernest en 1884,
décédé à l'âge de 2 mois,
Marguerite en 1887. Ils y ont vécu trente ans. Leur
troisième domicile a été la maison Izarda
bâtie de la réunion de trois vieilles maisons, selon
les plans d'Alfred, lui-même, juste à côté
du presbytère. Ils y emménagent en 1906: c'est le
lieu de rassemblement de cette nombreuse famille mais aussi de
nombreux amis et pensionnaires qu'Helen reçoit,
poursuivant la tradition d’hospitalité de la famille
BOST. Alfred et Helen y resteront jusqu'à leur mort. La
guerre de 1914 a conduit Alfred à reprendre la direction
de sa paroisse. Il écrit, relie des livres, s’occupe
de son potager, aime la solitude et la méditation. Père
et grand-père attentif, il participe souvent à
l'éducation de ses petits enfants, certains orphelins de
père (les enfants de Marguerite, veuve de guerre dès
septembre 1914), et veille à l'harmonie familiale en
réunissant la tribu sous son toit lors de mémorables
réunions de famille: les "Tours" Cadier.
Que
de mariages, de noces d’or et de diamant, de réunions
de famille, de fêtes a-t-elle présidé ! Ils
se sont éteints, lui en 1933, année de leurs noces
de diamant, elle en 1937.
Leurs
descendants ont conservé Izarda en indivision ; la maison
est gérée et entretenue par une SCI de 50
sociétaires tous membres de la famille. Leur Assemblée
Générale annuelle est l’occasion pour les
nombreux descendants d'Alfred et Helen de perpétuer la
"Tour" familiale.
Bibliographie
d'Alfred : La
Vallée d'Aspe et le Béarn Protestant,
réédités en 2002 et 2003 par les Editions
Monhélios
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